Saint-Mars-de-Coutais : Une centaine de foyers Saint-Marin privés d’internet.

Les membres du collectif Zone d’ombre sur le village de La Marzelle et ses alentours sont très déterminés, ils attendent des réponses et solutions concrètes pour pouvoir enfin se connecter à internet. Ils souhaitent être soutenus par les élus dans leurs démarches.

A Saint-Mars-de-Coutais, une centaine de foyers sont privés d’internet haut-débit et ADSL. Ils sont dans une zone d’ombre car le relais principal situé dans le village de Port Faissant est éloigné de plus de 5 kilomètres. Cela concerne, 6 villages : La Marzelle, La Guibretière, la Haye, Le Verger, L’Auduze, Le Brandais.

Un collectif de la zone d’ombre a été créé à l’initiative de Patrice Rouillé, Armelle Bodivit, Véronique et Etienne Eveillard. Ils témoignent, « nous sommes victimes de la fracture numérique, aujourd’hui, internet, c’est vital, pour les familles, pour les enfants qui doivent se documenter pour l’école… Les entreprises installées dans nos villages ne peuvent pas travailler correctement, cela les pénalise et les fragilise. » Patrice Rouillé, travailleur indépendant qui fait du service à la personne va être contraint de changer d’activité professionnelle « sans internet je ne peux pas remplir mes obligations légales auprès des services de l’état. » Véronique et Etienne Eveillard sont abonnés chez un opérateur internet pour recevoir le haut débit « depuis 4 ans nous payons 40 € par mois pour un service qu’on ne peut pas nous fournir. Lorsque nous avons signé le contrat, le commercial nous a promis 8 mégas, nous n’avons que 512 Ko. L’opérateur nous a même proposé de nous rembourser la totalité de la somme que nous avons payée depuis le début. Nous avons refusé car si nous acceptons, nous perdons tout espoir d’être un jour connecté. »
Ils ont déjà effectué toutes les démarches possibles sans résultat… « Il y a une solution technique, c’est d’installer au centre de la zone d’ombre, un nœud de raccordement des abonnés, zone d’ombre. Cela coûte entre 10 000 et 15 000 euros. La mise en œuvre de cette solution ne dépend pas de nous mais des collectivités locales. C’est pourquoi nous avons rencontré le Maire et Conseiller Général Jean Charrier, pour lui exposer notre problème en septembre dernier. Nous n’avons à ce jour aucune réponse. »
Aujourd’hui, le collectif est mobilisé pour obtenir des réponses concrètes, 64 signatures ont été recueillies par Roger Béteille qui a fait le tour des villages concernés. « Nous avons prévu d’intervenir lors du conseil municipal de jeudi soir pour obtenir la mise en place d’un nœud de raccordement des abonnés dans les plus brefs délais. Nous ne voulons pas de paroles en l’air mais des réponses concrètes… »